Un peu d'histoire
La Porte Saint-Georges, bâtiment historique et propriété de la Ville de Nancy, a été construite
entre 1606 et 1619 et s'appelait initialement Porte des Moulins. Elle est l'unique sortie vers l'Est
et la seule à être restée en son état depuis de XVII° siècle. À l'origine, elle avait une fonction
militaire. L'actuelle salle d'accueil abritait un poste de commandement. L'une des nombreuses
écoles chrétiennes de la Ville est installée ici en 1749. En 1831, une des premières écoles
mutualistes nancéiennes y eut son siège.
Vouée à la destruction pour permettre le passage d'un tramway hippomobile, elle est sauvée en
1878 grâce à l'action d'un comité de défense présidé par Émile Gallé qui réalise des "cocottes"
et des vide-poches en faïence et surtout grâce au soutien déterminant de Victor Hugo.
Afin de procéder à d'importants travaux, le Cercle du Travail émigre de 1891 à 1899 à la Porte
de la Craffe puis réintègre jusqu'à ce jour les actuels locaux. Les bombardements allemands
sur Nancy interdisent l'usage d'un local aussi exposé À la déclaration de la guerre en 1939 et
usque janvier 1940, les locaux seront réquisitionnés pour y installer un bureau de police.
Afin d'éviter une occupation du Cercle du Travail par l'armée allemande, les cours reprendront à
partir de 1941.
Le Cercle du Travail est une association autorisée par arrêté préfectoral du 18 décembre 1876,
et c'est l’une des plus anciennes associations nancéiennes encore existantes avec la Société
de Tir fondée en 1866 et les Sports Nautiques créés en 1877.
C’est la doyenne des Universités Populaires Françaises et la plus illustre société d’enseignement
de Meurthe-et-Moselle dans les années 1900.
Nos parents, nos grands-parents, nos arrières grands-parents y sont venus, après leurs longues
journées de travail, apprendre à lire, écrire, compter et souvent acquérir une formation technique
exceptionnelle pour l’époque. D’octobre à juin, ils ont pu suivre des cours gratuits, des conférences
enrichissantes ainsi que des expositions exaltant les réalisations artistiques ou les découvertes
récentes dans les domaines les plus divers.
Les nombreuses archives nous le montrent, cela ne les empêchait pas d’organiser au Cercle des
moments de détente tels que repas en commun, causeries, soirées dansantes, séances de
projection cinématographique et même des représentations théâtrales.
Pendant presque de 140 ans, près de 50 000 Nancéiens se sont formés auprès d’enseignants,
de conférenciers, de maîtres artisans particulièrement dévoués, compétents et surtout bénévoles
selon le principe fondamental des Universités Populaires.